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Appendice

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reptilia-buchbesprechung-2019 Nr. 66

Buchbesprechung

Lézard crustacé de Gila

Schwandt, Hans-Joachim (2019) : Le lézard crustacé de Gila Heloderma suspectum. Biologie, élevage et reproduction. - Frankfurter Beiträge zur Naturkunde vol. 83 ; couverture rigide, 237 p., 372 photos couleur, cartes, diagrammes climatiques ; Edition Chimaira, Frankfurt/Main ; ISBN 978-3- 89973-440-9, € 49,80,-.

Le "monstre de Gila", Heloderma suspectum, est sans doute le lézard le plus iconographique d'Amérique du Nord. Cela est certainement dû à son nom trivial de monstre (qui existe aussi bien en anglais qu'en allemand) ainsi qu'au fait qu'il s'agit du seul "vrai" lézard venimeux. Cependant, Hans-Joachim Schwandt rejette le nom de monstre car il donne une fausse image de ces animaux.

image Après le précédent ouvrage de référence de Bernd Eidenmüller et Manfred Reisinger "Krustenechsen", également publié aux éditions Chimaira, le nouveau livre de la "série blanche" de l'éditeur est maintenant le deuxième ouvrage en langue allemande sur Heloderma et se concentre exclusivement sur les espèces les plus septentrionales du genre.

Le cœur du livre est la description de l'élevage et de la reproduction de ce lézard charismatique. M. Schwandt est un connaisseur expérimenté - il garde cette espèce depuis 1976. Il n'a décidé de l'élever que bien plus tard, en 2000. Mais cela fait presque deux décennies et il a donc accumulé une grande expérience dans ce domaine. Il laisse désormais une large place à la participation de ses lecteurs et ne manque pas de reproduire les données publiées et inédites d'autres terrariophiles, de sorte qu'il en ressort un tableau complet de la détention de cette espèce. Schwandt traite également de manière approfondie des problèmes liés à l'élevage des lézards crustacés, tels que la détermination du sexe, en fait assez problématique, non seulement pour les adultes mais aussi pour les juvéniles. Des aspects qui n'ont pas été beaucoup considérés jusqu'à présent, tels que les changements de marquage pendant les premières années de vie ou la variabilité des juvéniles au sein d'une ponte, sont également traités. Les comparaisons sur la croissance des jeunes lézards crustacés sous différents régimes alimentaires sont également très instructives. Bien entendu, tous les autres aspects pertinents sont couverts, de la nutrition à l'hivernage ou à la manipulation. Même pour un accident de morsure qu'il faut éviter à tout prix (qui heureusement n'est généralement pas mortel et ne laisse normalement pas de dommages permanents), des conseils concrets sont donnés. La partie terraristique du livre est complétée par un court chapitre sur les maladies.

La deuxième grande partie du livre (en termes de contenu, et non d'ordre des chapitres) concerne la biologie de l'espèce. Ici, la présentation détaillée de l'anatomie, y compris les illustrations détaillées de nombreux os et caractéristiques du squelette, est particulièrement impressionnante, ce que l'on trouve rarement dans des ouvrages comparables. La structure de la peau, de la langue et de l'appareil à venin est également présentée en détail. Dans les explications sur le mode de vie en pleine nature, de nombreuses photos aux motifs rarement vus comme la consommation de diverses proies sont convaincantes. Une galerie d'images très détaillée présente les habitats les plus diversifiés des lézards crustacés de Gila - agréable à rêver pour les amis du désert, mais aussi utile pour les herpétologues pour se faire une idée des biotopes où la recherche pourrait valoir la peine, et bien sûr comme modèles pour la conception du terrarium. Les chapitres sur le mode de vie et la biologie sont complétés par des cartes de répartition ou des diagrammes climatiques de l'habitat. Mais le livre peut encore proposer deux autres "spéciaux". D'une part, il y a une considération détaillée "sur la connaissance et l'iconographie des membres récents du genre Heloderma jusqu'à 1900", une contribution invitée de l'herpétologiste Aaron M. Bauer. Avec l'attention habituelle portée aux détails, il nous apprend tout sur les premiers ouvrages consacrés à ces lézards uniques sur une quarantaine de pages. Il convient également de mentionner la contribution sur la taxonomie de Krister T. Smith du Musée Senckenberg de Francfort, qui apprécie particulièrement les découvertes paléontologiques des lézards crustacés. Enfin, il faut mentionner la préface de la légende herpétologique Karl H. Switak, un ami de l'auteur, qui témoigne de ses connaissances par de belles anecdotes.

Dans l'ensemble, il s'agit d'un trésor de matériel sur l'un des lézards les plus remarquables du monde et un des habitants les plus intéressants de terrarium, qui tombe malheureusement injustement sous le coup de lois trop strictes sur les animaux dangereux dans certains États fédéraux. Bien que les lézards crustacés soient venimeux, l'interdiction de les détenir n'est certainement pas justifiée. Ces animaux ne présentent certainement aucun danger pertinent pour le grand public. Espérons que cet ouvrage précieux pourra également contribuer à l'objectivation des débats à cet égard.

À propos : le livre a également été publié en anglais dans une mise en page identique et au même prix (ISBN 978- 3-89973-441-6). image

Heiko Werning

Courtoisie (27.08.2020) de REPTILIA n° 140 de décembre 2019. REPTILIA Nr. 140 de décembre 2019.



Critique de livre - Elaphe 3/2021

Tout sur les lézards crustacés de Gila

SCHWANDT, Hans-Joachim (2019) : Le lézard crustacé de Gila - Heloderma suspectum. Biologie, élevage et reproduction. - Frankfurter Beiträge zur Naturkunde vol. 83, 273 pages, 372 photos couleur ; ISBN 978-3-89973-440-9 ; prix €49.80.

Une monographie d'espèce tout aussi recommandable, publiée dans la célèbre série de livres "Frankfurter Beiträge zur Naturkunde", traite exclusivement le lézard crustacé de Gila. Les habitants charismatiques du désert du sud-ouest des États-Unis et du nord-ouest du Mexique font sans aucun doute partie des reptiles les plus fascinants. Le nom populaire de "monstre de Gila", que l'auteur Hans-Joachim Schwandt évite à juste titre, fait référence à l'aspect de la venimosité, inhabituel pour les lézards. Comme il le précise dans son introduction, ce terme à connotation négative "ne rend justice ni à l'apparence ni à la nature des animaux".

imageL'auteur est titulaire d'un doctorat en sciences naturelles dans le domaine de la pharmacie et est un terrariophile expérimenté depuis de nombreuses années. Il s'occupe du lézard crustacé de Gila depuis 1976 - d'abord en plus de garder et d'élever divers vipères et lézards, et depuis 2000 de manière intensive et exclusive avec cette espèce. Depuis quelque temps déjà, ce praticien expérimenté partage sa vaste expérience avec les personnes intéressées sur son site web www.heloderma.net, disponible en six langues (allemand, anglais, français, espagnol, italien et russe). Le 100.000ème visiteur de ce site web et les nombreux commentaires positifs dans le livre d'or ont finalement conduit à la décision de publier le contenu mis à jour et fortement étendu dans le livre maintenant disponible.

Hans-Joachim Schwandt connaît les lézards crustacés non seulement grâce à ses propres terrariums, mais aussi grâce à de nombreuses excursions sur le terrain aux États-Unis avec des collègues internationaux. L'avant-propos a été rédigé par le célèbre herpétologue américain Karl Switak, qui l'a accompagné pendant de nombreuses années lors de ces voyages sur le terrain. Il y a aussi deux contributions par d'autres herpétologues renommés : Aaron M. Bauer explique en détail l'histoire de la découverte du genre Heloderma jusqu'en 1900, illustrée de nombreuses figures historiques, et un court chapitre de Krister T. Smith traite la taxonomie actuelle et l'histoire de l'évolution des lézards crustacés.

Les chapitres suivants, consacrés à la répartition et à l'habitat, ainsi qu'aux habitudes dans la nature, constituent la première partie de l'ouvrage - magnifiquement illustrés sur plusieurs doubles pages avec d'excellentes photos de biotopes. Les nombreuses photos de lézards sur le terrain sont également impressionnantes, par exemple lorsqu'ils dévorent des nids d'oiseaux et de serpents, mangent un lapin niché ou quand ils attaquent une tortue de Gopher qui défend vaillamment son site de ponte.

Outre la richesse des informations et des illustrations issues du terrain, la deuxième partie du livre est consacré à l'élevage et la reproduction dans le terrarium. Tout d'abord, l'auteur traite tous les aspects pertinents des soins, de la taille et de l'équipement des conteneurs à l'alimentation adaptée à l'espèce et à l'hibernation, en passant par la manipulation sans danger des lézards crustacés venimeux. Bien sûr, les venins et leurs effets ainsi que l'évitement des morsures représentent un aspect central, mais des détails anatomiques passionnants sont également montrés, comme le crâne fortement ossifié avec les dents d'une acuité impressionnante ou un hémipénis avec une gouttière à sperme visible lors d'une tentative d'accouplement ratée. De nombreuses images de variantes de dessin naturelles telles qu'un animal rayé longitudinalement ou hypomélaniste sont également intéressantes. Le dernier tiers du livre est constitué de chapitres détaillés sur l'élevage du lézard crustacé de Gila - en commençant par la difficile détermination du sexe, l'accouplement et la ponte des œufs jusqu'à l'incubation des couvées et l'élevage réussi des jeunes - ainsi qu'une section sur les maladies, suivie d'une bibliographie de huit pages et d'un bref glossaire.

Nous espérons que ce livre sera largement diffusé, c'est de toute façon un "must" pour les propriétaires de lézards crustacés et les amateurs de lézards spécialisés, mais aussi les personnes généralement intéressées seront ravies par l'abondance de photos et d'informations précieuses sur ces reptiles passionnants. Il est tout aussi réjouissant de constater que cette monographie complète est également disponible dans une traduction anglaise au même prix.

Axel Kwet

Avec l'aimable autorisation des éditeurs d'Elaphe (Dr. Kwet, 30.04.2021).


Gila Monster Classification


The first scientific illustration of a Gila monster
This is the first scientific illustration of a Gila monster. This female specimen was collected in 1855 on the boundary survey after the Mexican-American war.

One of the most important events in the history of the American Southwest was the establishment of the United States-Mexico boundary between 1849 to 1857. As a result of the Mexican-American War (1846-48) and the resultant Treaty of Guadalupe Hidalgo, the 2,000 mile border between the US and Mexico was established. The results of this survey were reported in the three-volume work, Report on the United States and Mexican boundary survey, made under the direction of the secretary of the Interior by William H. Emory, (1857-1859). In addition to establishing this new boundary, the report is also remarkable in its contribution to understanding of the natural history of the area.

In the summer of 1855, camped southwest of Tucson, a survey team was about to get some relief from the oppressive heat.

"Whilst encamped here, heavy storms of wind, hail, and rain, were experienced; the valley where the party lay was so quickly flooded as to endanger all the camp equipage, as well as instruments; tents were blown down, and many articles were carried away by the hurricane. Notwithstanding the inconvenience attending them, the rains were welcome, as they refreshed and cooled the atmosphere, which oftentimes heated to 110° Fahrenheit."
Report of the United States and Mexican Boundary Survey, 1857

These monsoon rains also brought a female Gila monster (drawn in the above lithograph) above ground where it was collected by civilian surveyor Arthur Schott.

"Some strange specimens of natural history were found at this place; amoung them, what is called by the Mexicans "El Scorpion," a large, slothful lizard, in the shape of a miniature alligator, marked with red, black and white belts--a hideous-looking animal."
Report of the United States and Mexican Boundary Survey, 1857

Not recognized at the time as a distinct species, this specimen was misidentified as the previously described Mexican beaded lizard, Heloderma horridum (Wiegmann, 1829). It would be more than 10 years later that Edward Dinker Cope, in 1869, described these animals as a distinct species and called them Heloderma suspectum. Cope gave them the specific name "suspectum" because, at the time, they were suspected to be venomous. Controversy over the question of their venomous nature would continue into the 20th century.

Scientific Classification

Kingdom: Anamalia
Phylum: Chordata
Class: Reptilia
Order: Squamata
Family:Helodermatidae
Genus: Heloderma
Species: H. suspectum

Binomial Name

Heloderma suspectum (Cope, 1869)

Recognized Subspecies

H. s. suspectum, Reticulate Gila monster
H. s. cintum, Banded Gila monster

Comment by WEB author: Classification no longer valid!

Source: https://www.docseward.com/

PROBABLEMENT LA PREMIÈRE LÉGISLATION POUR PROTÉGER UN ANIMAL VENIMEUX. - "La loi pour la protection des reptiles, y compris le lézard à cornes et le monstre de Gila" se trouve à la page 3, sous l'ordonnance n° P-6 dans le livre de commandes permanentes de l'Arizona Game and Fish Commission. Elle est datée du 12 janvier 1952. Elle se lit comme suit :

Le monstre de Gila (Heloderma suspectum) et le lézard à cornes du genre Phrynosoma sont classés comme espèces protégées et ne peuvent être prises que de la manière prescrite par la Commission. Aucune des espèces décrites ci-dessus ne peut être vendue, transférée, mise en vente ou échangée sans l'autorisation écrite de la Commission.

La clause "… prises uniquement de la manière prescrite par la Commission" fait référence à l'effort de la Commission pour restreindre la capture et la détention du monstre de Gila par toute personne non impliquée dans des travaux de recherche. La Commission rencontre d'importantes difficultés dans la mise en œuvre de cet arrêté en ce qui concerne les zoos et les jardins zoologiques de reptiles en bordure de route.

Le Dr Herbert A. Stahnke du State College de Tempe fait des recherches sur le venin du monstre Gila et il est la seule personne à avoir obtenu un permis pour recueillir ce reptile. Les zoos routiers ont été autorisés à garder les spécimens qu'ils avaient sous la main avant que la legislation est entrée en vigueur et ils sont obligés de signaler tout changement dans le nombre figurant sur leur demande initiale. Jusqu‘au 1er octobre 1952 deux cas se sont présentés. L'un s’est terminé avec une amende de 25 dollars et l'autre est toujours en cours. Ernest E. Mulch, directeur par intérim, écrit : "Puisque la loi protège le monstre de Gila, cela inclut également la mise à mort ainsi que la détention de cet animal. M. Mulch explique dans "Pourquoi protéger le monstre de Gila", Ariz. Wildlife Sportsman, 1952, pp. 30-31, que les monstres de Gila étaient vendus pour 20 à 40 dollars et qu'à ce jour, il n'y a eu qu'un seul décès dû à une morsure du monstre de Gila, celui-ci est survenu en 1930.

Chapman Grant, 1952

GRUMBACH-Incubator (Mod. BS 300) mit zahlreichen Gelegen

Incubateur GRUMBACH (Mod. BS 420) avec plusieurs pontes.

Liens de parenté entre les reptiles:
Les Helodermes sont de proches parents de nos Orvets !


Liens de parenté entre les reptiles

Source: N. Vidal, S.B. Hedges / C. R. Biologies 328 (2005) 1000 - 1008 (Biblio. 36)

Bartagame (pogona spec.) Dornschwanzagame

De venimeux animaux de compagnie


Découvertes surprenantes de protéines chez de ''paisibles'' lézards


Beaucoup d'Iguanidés, d'Agamidés, et de Varanidés de notre planète sont considérés comme animaux domestiques, certains sont apprivoisés et détenus sans problèmes comme camarades de jeux. Cependant ces animaux à écailles ne sont pas si inoffensifs que cela selon l'avis de spécialistes des reptiles. En effet un grand nombre de ces lézards produit, tout comme les serpents, une combinaison de différents venins qui ressemble étonnamment à celle de leurs cousins apodes, ce qui ébranle une vieille idée que les propriétaires d'un terrarium se faisaient de ces animaux de compagnie aimant la chaleur. L'ensemble de la taxonomie et de l'arbre généalogique des reptiles est confronté à un changement radical. Responsables sont les récentes publications de l'équipe du toxicologue australien Bryan G. Fry de l'Université de Melbourne/Parkville qui a analysé la salive et l'anatomie d'un grand nombre de Varanidés et d'Iguanidés, à la recherche de protéines spécifiques aux venins.

Jusqu'à présent cela n'a pu être observé que chez les serpents et chez deux lézards très proches: des Hélodermes comme le Monstre de Gila, qui produisent un cocktail de venins dans des glandes spécifiques se situant dans la mâchoire inférieure, dangereux pour l'Homme et provoquant des œdèmes, des hémorragies, des problèmes respiratoires, des douleurs musculaires et d'autres symptômes encore que l'on peut également observer lors de morsures de Varanidés et traditionnellement attribués à la salive infectée par des germes. Une conclusion erronée comme cela est dorénavant avéré. Dans la version Online de la revue ''Nature'', Fry et ses collaborateurs nous informent brièvement qu'il a été découvert dans de petites glandes situées dans la mâchoire supérieure et inférieure de Varanidés et d'Iguanidés, pas moins de 9 combinaisons de protéines toxiques. Parmi elles 7 que l'on supposait exclusives aux serpents venimeux, dont le ''facteur toxique du Cobra'' ou vesprine, et qui sont produites par des glandes à venin spéciales situées dans la mâchoire supérieure et injectées par des crochets à venin. Dans la mâchoire inférieure des Varanidés on a trouvé du phospholipase A2 qui était considéré jusqu'à présent comme étant une substance exclusive du Monstre de Gila et des Hélodermes. Cette découverte rapproche les Varanidés de ces 2 lézards venimeux.

Les liens de parenté entre les lézards et les serpents venimeux se sont encore resserrés plus étroitement lors de la découverte d'une protéine chez le Varan bigarré, Varanus varius: ce dernier produit de la crotamine, une protéine toxique caractéristique des Crotales. Lors d'expériences réalisées sur des rats, il s'est avéré que la salive du Varan bigarré anesthésiait rapidement les rongeurs et abaissait brutalement leur tension artérielle. Le venin de cet imposant reptile est produit par des glandes bien formées situées dans le mâchoire inférieure et supérieure. Chez le Pogona géant (Pogona barbata) un lézard épineux de l'Est de l'Australie, particulièrement apprécié pour sa docilité en terrarium, la production du venin est répartie par des glandes visiblement plus primitives et plus petites situées dans les mâchoires. Les Pogonas tout comme les Hélodermes et le Monstre de Gila pourraient être les ancêtres les plus proches de tous les serpents et lézards. Selon des comparaisons paléontologiques les chercheurs sont arrivés à la conclusion que la formation des glandes à venin a débuté chez les reptiles il y a environ 200 millions d'années, donc 100 millions d'années avant ce qui était supposé jusqu'alors.

La famille des animaux rampants à écailles venimeux serait, après la publication des résultats des chercheurs australiens, même en augmentation: tout juste 58%, soit 4900 des 7900 espèces de reptiles ont des liens avec les Serpents, les Iguanidés, les Agamidés, les Varanidés et les Hélodermes. La majorité d'entre eux est sans danger pour l'Homme, mais il en est tout autrement pour les petits animaux de proie lors de la chasse.

Joachim Müller-Jung
Source: Frankfurter Allgemeine Zeitung du 04.06.2006

Note de l'auteur du Site: l'EXENATIDE est un composant du VENIN d'Heloderma suspectum (comparaison Biblio. 1)

Ce monstre doit aider les diabétiques

Gila-Krustenechse im HabitatL'année prochaine un nouveau médicament pour diabétiques sera autorisé. Il a été conçu à base de salive du monstre de Gila.

Ecrit par BERND SCHWEDHELM

Il est à peine long d'un demi-mètre, des taches noir-orange couvrent son corps squameux et sa morsure est extrêmement douloureuse, cet animal qu'on aimerait ne pas rencontrer dans les déserts du sud des États-Unis est le monstre de Gila.
Et pourtant son corps contient quelque chose qui soulagera beaucoup de personnes: de l'albumine dans la salive.

L'exendine-4) elle peut aider les diabétiques à contrôler leur taux de sucre dans le sang.
Un médicament qui en est issu (l'Exénatide) devrait être autorisé l'année prochaine en Allemagne.

'' l'exénatide sera utilisé dans les cas de diabète de type 2'' déclare le Professeur Michaël Nauck du Centre diabétique de Bad Lauderberg.
Dans ce type de diabète trop peu d'insuline est produite par le corps ou n'agit plus correctement. Ce qui entraine une augmentation de sucre dans le sang.

Cela peut amener un état de faiblesse et une grande soif. Fréquemment cette maladie dont souffrent des millions d'allemands n'est décelé qu'après des années. C'est alors qu'il y a risque d'infarctus, d'apoplexie ou d'insuffisance rénale. '' Au début de la thérapie les patients souffrant d'obésité devront perdre du poids par des exercices physiques et une alimentation appropriée'', nous dit l'expérimenté professeur Nauck. Le taux de sucre dans le sang pourra ainsi être en partie normalisé, particulièrement au début de la maladie. Si cela ne suffisait pas des médicaments devront être administrés (généralement et en premier lieu de la metformine). Dans le cas où cela s'avérerait insuffisant il faudra au patient des injections d'insuline. Une thérapie efficace mais contraignante. L'insuline abaissera le taux de sucre en tous cas. Si l'injection de ce médicament était encore insuffisant il y aurait alors danger d'hypoglycémie.

Ici l'action de l'exénatide est différente: elle agit avec la prise de nourriture. '' une prise de nourriture provoque une sécrétion d'insuline par le pancréas. Cette sécrétion est accompagnée par certaines hormones gastro-intestinales nommées incrétines. ''Des scientifiques allemands furent prédominants lors de l'étude de ce mécanisme'' nous dit le professeur Nauck. Ils reconnurent: si nous arrivons à imiter l'action des incrétines par un médicament, alors ce remède n'agira que lorsque le taux de sucre sera trop élevé. Et c'est là que le monstre de Gila entre en scène: le spécialiste new-yorkais des hormones le docteur John Eng a analysé la salive du monstre de Gila. Sa seule déclaration fut: '' jusqu'à présent cette analyse ne fut jamais effectuée''. Et il trouva dans la salive de l'animal une hormone très approchante des incrétines humaines. Des milliers d'essais furent effectués en laboratoires sur des animaux et finalement des tests cliniques furent réalisés. Entre temps l'exénatide est autorisée aux États-Unis, le laboratoire Lilly attend une autorisation pour l'Allemagne pour le premier semestre 2007.

Le médicament, que l'on s'injecte journellement sous la peau, est sans effets secondaires, néanmoins '' dans les premiers jours du traitement quelques patients se plaignent de nausées, mais cela n'est que passager'' nous dit le professeur Nauck. Ce spécialiste est convaincu que le ''médicament du lézard'' n'est que le premier d'une longue liste de nouveaux médicaments qui rendront la vie des diabétiques moins contraignante. ''La recherche avance à grands pas. Beaucoup d'autres médicaments arriveront sur le marché dans les années à venir''.

Source: Bild am Sonntag du 12.11.06

"Wetzlarer Neue Zeitung" le 09.05.2016: Les gars deviennent très amicaux

Depuis des dizaines d'années Hans-Joachim Schwandt détient des lézards à Asslar.

ASSLAR Il est beau ce lézard, de son nom latin d'Heloderma suspectum, avec ses dessins blancs sur fond noir. Néanmoins ces animaux vigoureux qui peuvent atteindre une taille de 60cm sont très paisibles.

Dr. Schwandt mit einem seiner Gila MonsterNéanmoins il s'agit de les manipuler avec précaution, car ces lézards sont venimeux. Celui qui connaît le mieux ces bêtes d'Amérique est le DR. Hans-Joachim Schwandt. « Quelque part je suis tombé amoureux de ces petits gars » nous dit le pharmacien qui détient ces lézards depuis des années grâce à une autorisation spéciale.

Un tour dans l'empire de Hans-Joachim Schwandt, qui jusqu'à sa retraite en 2001 travaillait en temps que directeur de laboratoire au centre pédiatrique de l'Université Justus-Liebig de Giessen. Il a une quarantaine d'années d'expérience des reptiles derrière lui. On s'en rend compte dès la première rencontre : dans les locaux du chercheur, qui s'occupe des lézards dans un but scientifique, on découvre une panoplie de terrariums spacieux avec beaucoup de sable et de possibilités de cache.

L'installation d'une hauteur d'un mètre environ munie d'un bassin anti-évasion, avec une température adaptée, est hautement professionnelle. Les terrariums hébergent une quarantaine d'animaux qui presque tous ont un nom et qui se désintéressent complètement du regard des visiteurs.

C'est seulement lorsque Schwandt, qui a publié une vaste documentation scientifique détaillée sur internet sous www.heloderma.net, s'est saisi de manière professionnelle d'un lézard pour le sortir de son habitat, ce qu'il n'apprécia guère. Durant un moment la bête émet un sifflement néanmoins elle reconnu la voix de Schwandt et se calma.

« Ces petits gars sont de confiance, néanmoins la prudence est de mise » insiste l'expert qui durant les années 70 détenait également des serpents à sonnette. Ce qui est vrai pour les lézards l'est également pour les serpents : « être mordu est le lot des gens qui ne laissent pas ces bêtes en paix. Ils en sont eux-mêmes responsables » souligne le professionnel.

Le venin de l'Héloderma n'est normalement pas mortel. Mais il provoque, pour une période de plusieurs jours, des oedèmes et des fortes douleurs qui s'estompent après un certain temps.

Dorénavant aucune nouvelle autorisation de détention d'animaux venimeux n'est délivrée dans le Land de Hesse.

« J'ai une autorisation spéciale pour la détention et l'élevage ainsi que pour l'importation et l'exportation de ces lézards », nous déclare ce pharmacien qui est entré en contact avec les reptiles durant ses années universitaires aux U.S.A. Aujourd'hui l'obtention d'une telle autorisation, même avec un certificat de compétence, est impossible.

« Le Land de Hesse ne reconnaît plus délibérément ce certificat. Les possessions anciennes sont reconnues, une entrée dans la détention d'animaux venimeux est de cela devenue impossible » reconnaît Schwandt, qui élève notamment des espèces de couleurs différentes et qui en cède notamment à des zoos espagnols, italiens ou suisses.

Et l'entretien ? « c'est un passe-temps comme collectionner des timbres » me dit en souriant ce spécialiste des reptiles qui nourrit ses protégés avec des souris. Il vient de changer le sable dans les terrariums, ce qu'il ne faut pas réaliser à des délais trop rapprochés.

Les bac sont remplis de 5 seaux de sable auparavant bien séché nous explique Schwandt. Les soins sont particulièrement exigeants lorsque les bêtes sont malades.

Dans ce cas je peux faire confiance aux compétences d'analyse d'un laboratoire berlinois déclare cet habitant d'Asslar, « il s'agit de la responsabilité de mes animaux ». Par ailleurs : déjà en temps qu'enfant ce natif de Berlin avait un grand intérêt pour les reptiles, et à la fin de la guerre il en recueillait quelques uns dans des cratères de bombes. « Cela a toujours été une thématique » résume Schwandt.

Giessener Allgemeine Zeitung : Critique sur la détention d'animaux sauvages dangereux.
29. Juillet 2009

La réglementation divise les amis des bêtes Critique sur la détention d'animaux sauvages dangereux – visite à Asslar

Hans-Joachim Schwandt tient un de ses heloderma. Cette espèce de reptile figure sur la liste des animaux dangereux, dont la détention est interdite, du Land de Hesse depuis octobre 2007.
Schwandt possédait déjà ces reptiles avant l'application de la réglementation et avaient été déclarés au Praesidium d’État de Giessen en bonne et due forme.
Ce qui lui a permis de garder ses animaux.

Vu qu'il possède ces animaux dans un but scientifique, il est également permis au sexagénaire d'en faire l'élevage.

Asslar/Frankfurt/Main. La cave de la maison de Hans-Joachim Schwandt ressemble à un exotarium. Dans une pièce 2 Lampropeltis ou serpents-rois sont enroulés autour d'une branche dans leur terrarium, dans une autre une douzaine d'Heloderma sous de grosses pierres. La 3ème sert d'écloserie, c'est ici que grandit, fraîchement éclose, la progéniture de ces venimeux lézards originaires des déserts nord-américains.

Cette espèce de reptile figure sur la liste des animaux dangereux, dont la détention est interdite, du Land de Hesse depuis octobre 2007.
Schwandt a de la chance : car il possédait déjà ces reptiles avant l'application de la réglementation et avaient été déclarés au Praesidium d’État de Giessen en bonne et due forme.
Ce qui lui a permis de garder ses animaux.

Vu qu'il possède ces animaux dans un but scientifique, il est également permis au sexagénaire d'en faire l'élevage. Néanmoins il juge cette dérogation inutile car l'entière réglementation, de son point de vue, est absurde et établie sans la compétence d'experts. La réglementation de la détention d'animaux sauvages dangereux fut décidée en juillet 2007 suite à des alertes de la société protectrice des animaux «Pro Wildlife» sous le titre de « Attaques venimeuses dans une chambre d'enfant », selon une information alarmiste de l'époque affirmant que 700 incidents avec des animaux venimeux furent signalés aux Centres antipoison, dont selon eux, les enfants en furent les victimes pour un tiers. Selon l'Association allemande d'Herpétologie et des possesseurs de terrarium ces chiffres sont totalement fantaisistes, Pro Wildlife aurait modifié et non vérifié certaines dates.

Ceci est confirmé par le Centre antipoison de Mayence qui, en plus du Land de Rhénanie-Palatinat est également compétent dans le Land de Hesse pour ce genre d'accidents.
Faute de temps nous n'avons pu communiquer à Pro Wildlife les chiffres demandés que longtemps après la réalisation de leur constat, nous affirme Oliver Sauer médecin-chef au Centre antipoison de Mayence qui déclare également que les accidents dus aux reptiles sont rares. « l'an dernier 26 cas nous furent signalés pour l'ensemble de l'Allemagne ». Dont un tiers dans le Land de Hesse. La moitié des cas concernait la vipère commune que l'on rencontre surtout dans les forêts du sud de L'Allemagne.

Dans le Land de Hesse 3732 animaux dangereux ont été officiellement déclarés et recensés dont 2515 dans la R.P. de Darmstadt, 857 dans la R.P. De Cassel et 360 dans la R.P. de Giessen.

A Giessen: 15 serpents géants, 15 elapidae mortels, 126 crotales, 37 vipères, ainsi que 19 crocodiles, 76 lézards, 5 scorpions, 14 dendrobatidae (grenouilles venimeuses), 48 araignées, 5 tortues.

A Darmstadt; 54 serpents géants, 268 elapidae mortels, 870 crotales, 552 vipères, 49 crocodiles, 65 lézards, 119 scorpions, 13 dendrobatidae, 4 félins, 511 araignées, 10 tortues.  Les serpents n'ont pas leur place dans une salle de séjour.
A Cassel: 679 serpents, 4 crocodiles, 5 dendrobatidae, 14 scorpions, 154 araignées, 1 lynx.

jeunes serpents-rois (lampropeltis)

Selon la Société Protectrice des Animaux allemande l'interdiction ne va pas assez loin, car elle permet un grand nombre d'abus, nous dit le directeur de la Société, Thomas Schröder. Dans les faits « cette réglementation est un grand pas », mais tant qu'il existera des bourses d'échange de reptiles en Allemagne et qu'internet permettra d'acquérir un anaconda la sécurité de l'homme ainsi que de l'animal ne sera pas assurée. Pour l'erpétologue Rudolf Wicker du zoo de Francfort l'argumentation des protecteurs des animaux n'est pas fondée « pourquoi n'interdit-on pas l'élevage des abeilles », demande-t-il ce n'est pas moins dangereux que d'élever des lézards. L'avertissement concernant la détention illégale d'animaux est également rejeté par l'expert : la convention de Washington ne concerne que des espèces protégées. « Ce dont nous avons besoin est un examen de compétence pour la possession d'animaux exotiques, exige Wicker. C'est également l'avis de Shröder, cet examen n'est cependant pas exigée dans la réglementation. Détenir des animaux exotiques, comme passe-temps, devrait être interdit, avance-t-il.

20 jeunes Couleuvre à collier en liberté

Éclos à Asslar ces animaux découvrent, à proximité de la ville leur nouvel habitat. Inoffensifs pour l'Homme

Ils ont 15 centimètres de long, juste le diamètre d'un crayon à papier et n'ont qu'une envie: sortir au plus vite de cette horrible boite qui leur a servi de domicile durant ces dernières heures. A peine leur «Papa» le Dr. Schwandt et le Dr. Hans-Joachim Grommelt ont-ils ouvert la boite qu'ils rampent déjà vers la liberté. Il s'agit de 20 jeunes Couleuvres à collier qui il y a quelques jours se sont vus offrir un nouveau domicile, dans une zone protégée à la périphérie de la ville où il enrichiront la faune locale.

Ringelnattern kommen in die Freiheit

Kaum hatten Dr. Jochen Schwandt (r.) und Dr. Hans-Joachim Grommelt die Kiste geöffnet, da schlängelten sich die rund 15 Zentimeter langen Jungnattern über den Rand in die Freiheit.
Foto: Schepp

Ces nouveaux habitants ne sont pas natifs de Giessen, ils sont éclos dans une cave d'une habitation d'Asslar où leur « Maman » leur a installé une écloserie.
Cet expert qui durant plus de 20 ans éleva des serpents fut prévenu, de la présence d'une couleuvre, par des habitants d'un nouveau quartier résidentiel d'Asslar. Rapidement il se rendit compte que l'animal n'était plus dans un environnement favorable, qu'une grande partie des habitants nourrissaient un sentiment d'hostilité à son égard, de plus il lui était quasiment impossible de trouver un endroit propice pour couver ses œufs.

Schwandt emmena la couleuvre, et future mère, chez lui. 34 jours après la ponte la progéniture sort de ses coquilles. Tandis que la femelle fut remise en liberté près de la rivière Dill, à Giessen le directeur de l'environnement Grommelt et Schwandt membre d'Agenda-21 un groupe de défense de la nature, se mirent à la recherche d'un habitat convenant à la progéniture. Celui-ci trouvé il n'y avait plus d'obstacle pour la mise en liberté.

Ringelnattern bei der Eiablage

Die Ringelnattermama mit dem werdenden Nachwuchs in ihrem Gelege im Haus von Dr. Jochen Schwandt in Aßlar.
Foto: pv

Les 2 amis de la nature espèrent dorénavant que ces jeunes animaux atteignent l'âge adulte sans se faire dévorer par leurs prédateurs (oiseaux,renards, chats, etc...). Eux aussi deviendront des prédateurs en se nourrissant de petits poissons, d'amphibiens et d'insectes. Les couleuvres à collier, qui figure sur la liste rouge des animaux en voie d'extinction, peuvent atteindre 1m20 de long sont inoffensives pour l'Homme. Au contraire leur plus grand ennemi est ce dernier, souvent en on trouve d'écrasées sur les routes ou même massacrées. La mauvaise réputation de ces animaux est due à la méconnaissance des hommes à leur égard, ce que regrette Schwandt.

Après des études de pharmacie, ce berlinois d'origine, eut ses premiers contacts avec des reptiles aux U.S.A. Et débuta alors leur élevage. Durant quelques années il étudia les lézards dont un en particulier, le seul lézard venimeux, Heloderma suspectum dont il est devenu, grâce à ses travaux, un des plus grands experts.

Quelle: Gießener Anzeiger, 29.08.2009

 

Besuch bei Snake George auf PaphosSnake George est une personne très intéressante et il connaît des gens intéressants.
George a récemment invité trois personnes intéressantes dans notre bureau.
Leurs noms sont : Jochen Schwandt Ph.D, Bjärn Lindstaedt et Dennis Brusius.

Ces trois messieurs viennent d'Allemagne et sont ici pour rendre visite à George et l'aider de toutes les manières possibles.
Jochen et Snake George ont été en contact depuis de nombreuses années et Jochen partage son intérêt pour la protection de la couleuvre à collier à Chypre. Les parents de Björn vivent ici à Chypre, pas très loin du parc de Snake George. Lors d'une de ses nombreuses visites à Chypre, Björn a visité le parc et a rencontré George, et Dennis est venu à Chypre avec Björn pour une visite et a également rencontré Snake George.

Ces trois messieurs sont très intéressés par ce que fait George et espèrent qu'il poursuivra ses efforts pour éduquer le peuple de Chypre sur les serpents et les reptiles. Ils vivent tous en Hesse en Allemagne, où ils s'occupent de reptiles et de serpents. En Hesse, il est actuellement illégal d'avoir ou de garder des serpents venimeux comme animaux domestiques. Mais il est possible d’obtenir un permis pour les garder dans un "parc".

Tous les trois sont membres de la D.G.H.T (Société allemande d'herpétologie et de herpétoculture). Cette société peut soutenir George dans ses efforts, ses idées et peut-être même financièrement. Pour Björn, son amour pour les serpents et les reptiles en général est un passe-temps, mais un passe-temps très sérieux. Il n'a pas autant de serpents que les autres, mais il est vraiment fasciné par eux. Il en va de même pour Dennis. Jochen, par contre, s'est fait un devoir d'étudier ces créatures fascinantes. Il a élevé des serpents à sonnettes, des vipères américaines et européennes et il s'est concentré depuis l’année 2000 sur l'élevage des monstres de Gila (Heloderma suspectum). Pour plus d'informations, vous pouvez consulter son site web : www.heloderma.net.

Björn m'a dit qu'il était vraiment content d'être revenu à Chypre. "C'était censé d’être des vacances, mais ensuite nous étions à la "chasse aux serpents" avec George ! Je suis étonné qu'il connaisse si bien cette région et qu'il sache où trouver certaines espèces. J'ai vu tant d'espèces que je n'aurais jamais pu voir sans l'aide de George". Dennis a déclaré : "Nous avons entendu parler des problèmes de George par des personnes que nous connaissons en Allemagne, et nous voulions voir si nous pouvions faire quelque chose pour l'aider. Jochen a expliqué : "D'après mon expérience, les gens en Europe sont de plus en plus conscients de la nécessité de protéger les animaux et les reptiles ; ils se rendent compte que de nombreuses espèces vont disparaître si nous restons les bras croisés. Je suis attristé que de nombreuses personnes à Chypre n'aient toujours pas intériorisé cette idée et continuent de penser que seulement "un bon serpent est un serpent mort".

Il y a à peine deux jours, Snake George avait une mission. Je suis étonné de voir à quel point George était professionnel. Bien qu'il n'ait pas pu trouver le serpent à enlever, il a donné des instructions à la dame sur la façon de faire sortir le serpent de sa voiture sans blesser l’animal. Elle n'aimait pas particulièrement les serpents! « Le consensus général parmi les trois messieurs était que chaque ville devrait être fière d'avoir un parc de reptiles aussi informatif et unique, et c'est dommage que George doive fermer. Le parc devrait attirer plein de touristes et les locaux, ainsi que de nombreux autres fous de reptiles !!!

Alors je demande aux gars s'il y a des commentaires finaux et il y en avait !!! Björn: Ne tuez pas les serpents! Dennis: Ne tuez pas les serpents, s'il vous plaît! Jochen: Le serpent était autrefois considéré comme un symbole d'intelligence, pensez-y! Nous devons aussi changer nos idées sur des choses que nous ne savons pas. Si vous ne connaissez pas quelque chose, comment pouvez-vous être contre ?! Tous les humains et tous les êtres vivants proviennent d'une seule et même énergie; certaines personnes appelleraient cette énergie «Dieu». Nous devons donc vivre avec eux dans la paix et l’harmonie.

©Copyright 2007 Polic & Latchi Magazine, Paphos - Cyprus, Nov. 2008 

Eine echte Schlange im Kindergarten Aßlar

« j'ai touché un vrai serpent » ont déclamé la plupart des 34 enfants de la crèche « Kirchberg » d'Asslar, à leur parents venus les chercher. Jochen Schwandt était invité dans la matinée et avait amené une inoffensive couleuvre royale du Mexique. Cet habitant d'Asslar s’occupe depuis 30 ans du terrarium de la clinique pour enfants de Giessen. Sa préoccupation est de débarrasser les enfants de leur crainte, sans fondement, des reptiles. Au début la marraine de lecture Maxi Böttcher leur a lu l'histoire de « Crictor le gentil serpent ». Puis Monsieur Schwandt leur fit toucher une peau de mue de serpent ainsi que des coquilles d'oeuf éclos et leur présenta un serpenteau ainsi que son père que les enfants eurent l'occasion de toucher. Certains se contentent de l'effleurer, d'autres le prennent dans les mains en le laissant se promener sur eux. La plupart des enfants, de 5/6 ans, touchèrent le serpent et étaient unanimes: « ce n'est vraiment pas dégoûtant »


Source: WETZLARER ALLGEMEINE ZEITUNG 23 Nov. 2007

Fasciné par la Couleuvre Royale du Mexique

Les serpents de la Clinique pour enfants attire plutôt ces derniers – Les parents sceptiques – Dr. Schwandt s'occupe des reptiles.

Giessen. Dans le Hall d'entrée de la Clinique pour enfants règne une grande animation. Des personnes habillées de blouses blanches ou bleues se croisent dans la précipitation. Peu impressionnés quelques serpents, que l'on découvre dans leur home éclairé en face de l'information. Cela fut installé par le Dr.Hans-Joachim Schwandt directeur du laboratoire pour le contrôle de la pharmacothérapie, qui s'occupe depuis plus de 20 ans de ces reptiles chatoyants.
Mais tous ne se précipitent pas durant cette matinée où l'agitation semble sortir du sous-sol. Une mère avec son enfant dans les bras abrège l'attente avec un long regard, avec le nez presque écrasé sur la vitre, sur 3 Couleuvres royales du Mexique. Quelques minutes plus tard, un gamin de 3 ans obligea ses parents à faire une pause devant un serpent des blés avec des reflets de feu en provenance d’Amérique du sud-est. Pour ainsi dire personne, en dehors du personnel de la clinique, ne passe devant dans l'indifférence. Au minimum un regard intéressé est adressé aux reptiles, même lorsque ces derniers sont immobiles.

Pris par le virus

Hans-joachim Schwandt fut pris par le « virus des serpents » en 1974 alors qu'il travaillait durant 2 ans à l'Université de San Francisco, il rencontra un jeune homme qui s'occupait de serpents. Un jour tous deux nous sommes partis dans le désert, avons dormi à la belle étoile dans nos sacs de couchage et capturé des serpents. Nous ne voyions plus que des serpents à la lueur de nos phares même lorsqu'il ne s'agissait que de branches mortes ou d'une courroie abandonnée. Et quand vraiment nous voyions un vrai serpent souvent il avait disparu avant même que nous arrêtions notre véhicule. Néanmoins depuis les serpents occupèrent le pharmacien qui. à son retour en Allemagne aménagea sa cave. En 1976 lorsque Hans – joachim Schwandt postula pour sa place de directeur du laboratoire de la Clinique pour enfants, les deux terrarium du hall d'entrée étaient encore des aquariums dans lesquels une paire de poissons avaient, pour ainsi dire, du mal à tenir la tête hors de l'eau.

Transformation des aquariums

Il se passa 1 an quand on lui posa la question s'il voulait en tant qu'ami des bêtes s'occuper des poissons. Il ne le voulu pas, au lieu de cela il transforma les 2 aquariums dans lesquels maintenant des générations de serpents perdirent leur peau de mue, ce qui se produit tous les 4 à 6 semaines. Les terrariums devinrent une routine pour Hans – Joachim Schwandt, au milieu des années 80 il avait déjà réalisé une cinquantaine d'accouplements de plus de 130 serpents, mais il ne comprend toujours pas la réaction de certains parents.

Sont-ils venimeux ?

Un exemple, lors que je nourris les serpents avec des souris cela dégoûte certains adultes, alors que les enfants restent insensibles. D'autres retiennent leurs enfants avec les mots « venez le bus nous attend ». Mais toutes les premières questions posées sont : « sont-ils venimeux ? Je suis toujours étonné par les préjugés de certains adultes vis à vis des serpents. Les enfants par contre demande quelque fois au portier qui s'occupe des serpents. Alors on frappe à la porte de Dr Schwandt qui dans ce cas-là a, sur son bureau, une poche pleine de peau de mue. « Les enfants sont souvent émerveillés » se souvient-il,par la peau presque aussi fragile que du papier de soie et non robuste comme du cuir.
Un grand nombre de dessins et de lettres d'enfants sont collées sur l'armoire de son bureau.

Berta est en réalité Bert

En privé Schwandt a presque abandonné l'élevage de serpents et s'est débarrassé de la plupart des terrariums sauf un qui abrite Berta, un Lampropeltis serpent roi qu'il a capturé encore bébé il y a 21 ans dans le désert californien. Avant de nous séparer il me dit avec un regard malicieux:'en vérité c'est un Bert'. A l'époque j'étais simplement incapable de différencier exactement une femelle d'un mâle.


Source: « Giessener Anzeiger » du 10.02.1998, 30 ans de terrarium à l'Hôpital des enfants de Giessen

L'Avis de Jakob Nicolussi : un lézard

Je ne suis pas, malheureusement, en possession de l'article de Jakob Nicolussi paru dans « Schlern » en Mars 1933. A sa place un passage correspondant du texte de Hans Rudolf dans le « Journal illustré de Berlin » du 16 Avril 1935.

« Le directeur d'école Jakob Nicolussi a rassemblé et comparé toutes les descriptions du ver à pattes - Tatzelwurm (et les a publié dans «Shlern »), il est arrivé aux conclusions suivantes :

« en général il ressort de ces descriptions, que le ver à pattes est un gros lézard, inhabituel dans nos contrées, d'un aspect repoussant. Le ver à pattes que l'on rencontre généralement est d'une taille de 40 à 60cm et d'un diamètre de la taille du bras d'un homme adulte. (dans certains rapports fantaisistes et exagérés, venus d'un autre temps, on peut trouver des exemplaires d’une taille de 1 à 2 mètres).

« Faisons un résumé rapide de ces descriptions » nous dit Mr. Nicolussi : « le ver à pattes avec son tronc grossier, sa tête large, son moignon de queue et ses pattes courtes nous fait penser à une salamandre; bien que son aspect externe le classe parmi la famille des lézards. Sa peau est couverte de grosses écailles qui à leurs points de jonction ressemblent à la croûte couvrant les crocodiles. La gueule est large, rouge-feu à l'intérieur, avec des dents pointues et aiguisée, et munie d'une langue bifide. Il est considéré comme venimeux, et sa morsure aurait déjà provoqué des décès. Son regard perçant et son attitude belliqueuse nous font penser à une vipère.

Toute l'apparence de l'animal du point de vue anatomie, habillement et autres de ses caractéristiques nous rappellent vivement le famille des lézards venimeux à laquelle pourrait appartenir le ver à pattes: cette catégorie de lézards est appelée: Heloderma (Brehms la vie des animaux, reptiles, 2. tome, S.120 ff.). A cette catégorie de lézards appartiennent 2 animaux bien connus: Heloderma horridum, l'Escorpion des mexicains, et Heloderma suspectum, le monstre de Gila des déserts d'Arizona, Amérique du nord; mais également le moins connu le lézard Lanthanotus borneensis de l’île de Bornéo.

Gila Monster

Extrait de: la Vie des Animaux de Brehms, 4.Aufl.1920

Le directeur d’École Nicolussi relate alors ce qui est écrit, dans la Vie des Animaux de Brehms, concernant la famille de ces lézards: « le corps est compact, la queue longue et cylindrique, le troisième orteil avant ainsi que les troisièmes et quatrièmes orteils arrières sont plus longs que les autres, le tympan est visible: les écailles noirâtres sont alignées transversalement, la langue est fendue à l'avant en 2 pointes étroites et rappelle celle des orvets, les dents sont incurvées comme chez les serpents, s'épaississant vers la racine, relativement libres du bord interne de la mâchoire, bien enracinées et sans cavités à la racine. A l'âge adulte ce lézard peut atteindre 60 centimètres, son ossature se rapproche de celle des rampants. De par sa forme il est proche des varans et des ameives, mais de corpulence plus massive et bien différenciable par sa queue grosse et cylindrique. La tête aplatie et émoussée porte des verrues sur le sommet, qui s'ossifient pour se lier avec le crâne avec l'âge; le ventre ainsi que les autres parties restantes du corps sont couverts de verrues semi-globuleuses; ainsi toute la peau paraît rugueuse et granulée au toucher. Les dents pointues et aiguisées sont garnies sur la face externe et interne d'un sillon bien visible, qui est absent chez Lanthanotus. La coloration de cet animal étonnant nous rappelle la salamandre terrestre. La peau, sombre ou brun terre, de la surface supérieure est garnie, selon l'âge et les variétés, de petites taches blanc-jaune, jaune-orangé à brun-rouge; plusieurs bandes jaunes entourent la queue; la surface inférieure brun-corne montre des taches jaunâtres. Chez le monstre de Gila la coloration clair prédomine, chez l'Escorpion c'est le brun.

D'un Héloderme capturé nous relate Brehm: « en dégageant une désagréable odeur cette créature malicieuse ( passait même à l'attaque quand elle était dérangée, en attrapant tout ce qui la dérangeait en laissant écouler de sa gueule sa bave goutte à goutte), gâcha le contact avec son soigneur ». Et si ceci était la réaction d'un Ver à pattes ?

Plus loin Brehm dit que ce lézard sévit dans les endroits secs du versant ouest de la Cordillère où il se nourrit de vers, insectes, de petits amphibiens et reptiles. C'est un animal nocturne, qui se déplace lentement, avec lourdeur en traînant, avec l'âge ou en étant pleine, son ventre sur le sol. En vieillissant l'animal devient gris-cendre.

« Quand on excite le lézard il laisse entendre un sifflement ou un profond soufflement et il laisse écouler de sa gueule une bave blanchâtre et collante provenant de glandes très développées se trouvant dans la mâchoire inférieure et qui provoquent un gonflement de cette dernière. Cette bave est amenée des glandes à venin aux dents à sillon par un canal chez l'Escorpion et par 4 ou 5 canaux chez le monstre de Gila. Les dents sont relativement couvertes par la gencive et ne laissent apparaître que leur pointe translucide et acérée. Lors de la morsure la gencive se rétracte, selon J.Berg, et les dents peuvent ainsi s'enfoncer de presque 1 centimètre dans la chair ».

Le directeur d'école Nicolussi en comparant les rapports sur les Vers à pattes avec les descriptions de Brehm est parvenu aux conclusions suivantes: « ces 65 histoires (qu'il a étudiées exactement) ne peuvent pas toutes avoir été inventées ou fantaisistes. Si nous les comparons maintenant aux résultats scientifiques dans le domaine des lézards venimeux, nous devons reconnaître : le Ver à pattes des Alpes et des autres montagnes européennes existe véritablement ou existait il y a peu d'années encore. Le Ver à pattes est un lézard auquel on peut attribuer le nom scientifique d'Heloderma europaeum, si d'autres caractéristiques futures ne demandent pas une autre désignation. »

Source: http://www.markuskappeler.ch
 Mantis religiosa

Mante religieuse (Mantis religiosa) mange sou mari
© MRF-Natur

L‘intrigue

Théorie et pratique de la ruse


Préliminaire avec la mante du diable

La création n’est que mensonge. Le Cosmos du vivant qui nous enchante, car tout ce qu’il contient est beau et qu’il nous maintient aussi en vie, est une association imprévisible des mensonges, feintes, perfidies et ruses mortelles. De millions d’années avant l’apparition du premier homme existait déjà sur la planète bleue le mensonge dans ses versions les plus inimaginables. Les créatures en ont besoin pour pouvoir se nourrir des autres créatures et se reproduire.

Ce qui est vivant doit tuer ce qui vit. Ainsi le vivant court toujours le risque d’être lui-même tué et cherche à se protéger. L’acte de tuer devient ainsi plus laborieux. Alors ce qui est vivant doit trouver les moyens de faciliter une mise à mort salvatrice.

Le vivant doit se multiplier. Pour cela il a besoin d’un deuxième organisme vivant. Le premier doit rejoindre le deuxième ou bien trouver un moyen de copuler en parcourant de longues distances. Il doit éventuellement utiliser un intermédiaire.

Celui-ci ne le fera pas délibérément car, de par sa nature, aucun organisme ne fait preuve d’altruisme. C’est seulement avec des subterfuges comme la tentation, la corruption, le piège ou la ruse que ce service sera rendu pour l’accouplement.

Il existe ainsi des fleurs qui imitent les insectes et des insectes qui imitent les fleurs à s’y méprendre. L’ophrys mouche, Ophrys insectifera, une petite plante élégante charmante, rare, mais que l’on trouve encore en Europe centrale, possède une fleur dont la forme correspond à celle d’une fine mouche, avec une ressemblance si convaincante pour les véritables mouches qu’elles essayent de copuler avec le minuscule fantôme. Ce faisant, elles se cognent la tête aux sacs polliniques de la fleur, les pollens y restent collés et les petites bêtes excitées féconderont ainsi une autre Ophrys insectifera lors de leur prochaine et vaine tentative.

Fliegen-Ragwurz ( Ophrys insectifera ) Fliegen-Ragwurz ( Ophrys insectifera ) wird von einer Wespe "bepaart" Fliegen-Ragwurz ( Ophrys insectifera )
Ophrys mouche
( Ophrys insectifera )
Une guêpe en essayant de copuler avec une fleur d‘ophrys mouche Ophrys mouche dans l’habitat

C’est un artifice de théâtre. La contrepartie de cette tragédie est mise en scène par la mante du diable africaine, Idolumantis diabolica. En lui donnant son nom scientifique, on lui a déjà fait comprendre ce que l’on pense moralement d’elle. Elle mime une jolie fleur, une orchidée de couleur oscillant doucement au vent parmi une quantité de véritables orchidées. Elle tient ses longues pattes à côté de sa petite tête triangulaire comme c’est habituel chez toutes les mantes en général et les mantes religieuses en particulier. Chez l’Idolumantis diabolica, les pattes sont larges avec des lobes mous et de couleur éclatante comme les pétales d’une fleur. Un insecte qui butine de fleur en fleur pour collecter le nectar, en se posant sur cette fleur particulièrement belle, tombe en plein dans une gueule ouverte et entre des griffes qui l’attrapent à la vitesse de l’éclair.

Teufels-Mantis ( Idolomantis diabolica ) Teufels-Mantis ( Idolomantis diabolica ) Teufels-Mantis ( Idolomantis diabolica )
Mante du diable ( Idolomantis diabolica )

Comme chez les êtres humains, le mensonge, la ruse et la feinte apparaissent dans la nature de deux façons, tantôt comme simulation, tantôt comme dissimulation. La simulation fait miroiter ce qui n‘est pas vrai. Des mouches inoffensives ont l’aspect de guêpes jaune criard qui piquent et possèdent elles-mêmes cette couleur pour qu’on puisse les repérer de loin et les éviter. L’astuce de vraies guêpes est ainsi une présentation de la vérité aussi nette que possible afin qu’on ne les prenne pas pour de la nourriture comestible, alors que les mouches qui elles seraient vraiment délectables simulent la vérité. La dissimulation en revanche ne fait pas semblant, mais cache et dissimule le vrai caractère. La proie éventuelle échappe ainsi aux regards avides. Il existe ainsi des poissons qui reposent à plat sur le fond des lacs submergés par le sable et la vase. La belette ou l’hermine, petit carnassier agile blanc en hiver et couleur ocre en été. C’est utile pour tuer et évite en toute saison d’être tué. Seul le bout de sa queue reste noir. La cape en hermine blanche aux extrémités noires tombantes fait partie du costume du couronnement des rois. C’est beau et suspect à la fois. La sœur indonésienne de la mante du diable, la mante orchidée, porte en travers de l’abdomen un simple trait vert. Elle ressemble ce fait à deux fleurs se chevauchant, et la silhouette de la mante qui pourrait être mémorisée dans le cerveau de la proie potentielle comme signal de danger est en quelque sorte floutée.

Mante orchidée ( Hymenopus coronatus ) © bugsincyberspace.com Mante orchidée ( Hymenopus coronatus )© insecte.org Mante orchidée camouflé dans une panicule d'orchidée
© dannesdjur.com
Mante orchidée ( Hymenopus coronatus )

De la même façon dans le monde des humains, l’imposteur simule l’homme riche possédant tous les attributs de la distinction et de l’opulence. Ainsi l’espion ou le terroriste « dormant » dissimule sa vraie nature en étant aimable et discret avec ses charmants voisins, jusqu’à ce qu’il se réveille.
Hamlet simule le fou ; Iago dissimule sa haine mortelle.

La création ment. Où que l’on regarde, elle n’est que feinte. Même les dociles fraise et tournesol font semblant d’être quelque chose qu’elles ne sont pas. La fraise fait comme si elle n’était que le seul fruit, le tournesol comme s’il n’était que la seule fleur. Car c’est uniquement de cette façon que les intermédiaires chargés de la reproduction les remarquent.

Le monopole du mensonge a été cependant et de tout temps attribué à l’être humain. Ne l’a-t-il pas reçu du diable depuis le péché originel et introduit lui-même dans son monde ? Ou faut-il dès lors s’imaginer l‘Idolumantis diabolica dans le jardin du Paradis amicalement penchée depuis l’arbre à orchidées ? Vrai est le cycle complet de la nature, pensait Grillparzer, seul l’homme ne l’est pas. Dans la comédie « Malheur à celui qui ment ! », il fait concevoir à l’évêque Gregor un sermon sur le mensonge et la vérité, tout en esquissant des notes et en mémorisant. C’est alors qu’apparaît clairement la différence entre l’homme et la nature :

Homme que fais-tu, tu détruis le monde de ton créateur ? Comment peux-tu dire que cela n’est pas quand cela est ; Ou au contraire, cela est quand cela n’a jamais été ?

Vrai est le cycle complet de la nature ; vrai est le loup qui hurle avant de dévorer,
Vrai est le tonnerre qui gronde quand la foudre s‘abat,
Vraie est la flamme qui brûle déjà à distance
Le flux montant qui mugit quand ses tourbillons menacent;
Ils sont vrais parce qu’ils sont, parce que ce qui est, est vérité.
Qu‘es-tu donc toi qui mens à ton frère,
Trompe ton ami, abuse ce qui t’est le plus proche ?
Non pas un animal, car lui est vrai ; ni loup et ni dragon, ni pierre ni cigüe:
Non, tu es un démon car lui seul est menteur, et tu viens du malin chaque fois que tu mens.

« L’existence est la vérité » – dans sa pure existence, cela signifie que dans sa simple condition de créature, chaque être vivant est absolument vrai et véritable. Existence et vérité sont une seule et même chose. C’est la raison pour laquelle l’homme, seul capable de mentir, feindre et tromper va à l’encontre de la nature de la Création et à l’encontre de la volonté de Dieu incarnée dans cette création. Et Grillparzer n’hésite pas à utiliser le maître-mot utilisé depuis des siècles au sujet des menteurs sans scrupules et des intrigants : Diable. Aussi compliquée et composite que soit l’histoire du Diable dans le monde occidental ; un jour il désigna le principe du mensonge, et cela aussi bien comme modèle que comme cause concrète dans sa fonction d’instigateur et de séducteur. Il est désigné comme « Père du mensonge » dans l’évangile selon Saint Jean. Même de nos jours, alors que le diable n’est plus qu’une simple formule, une enveloppe vide, nous ne pouvons pas nous en passer lorsque sous le choc d’une tromperie malveillante nous cherchons un exemple explicite.

Que serait-il arrivé si l’évêque de Grillparzer avait dû intégrer l‘Idolumantis diabolica dans son sermon ? Aurait-il pu encore dire : « La nature qui nous entoure est vraie ? » Il aurait pu soutenir son affirmation en ce sens qu’il faut une conscience pour mentir et une mauvaise volonté pour tromper. La nature ment, mais elle ne veut pas mentir et ne sait pas qu’elle ment. Les manœuvres imprévisibles de simulation et dissimulation de toutes les créatures, du bluff inoffensif du tournesol jusqu’à la perfidie raffinée du fourmilion, sont les résultats de l’évolution et ainsi non voulues, non prévues, mais apparues un jour par mutation et sélection, sans intention, et elles ont été préservées car elles avaient décuplé leurs chances de survie.

PETER VON MATT
"Die Intrige" Carl Hanser Verlag 2006

Source: Frankfurter Allgemeine Zeitung du 04.01.2006
Complément de l’article original avec des photos par l'auteur WEB au 01.02.08

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